Nous sortions de l’église cathédrale,
En un temps de joie.
Nous sortions de cette douce cathédrale
Où nous venions de chanter la Noël
Avec un cœur changé.
Je vis alors
Ce couple,
Leur chien ;
Ce couple resté dehors dans le froid.
Qu’avait-il fait ? Pourquoi était-il là ?
Je vis cet homme et cette femme
Qui tenait un pot avec quelque monnaie.
J’avais donné à la quête,
Mais ces personnes, que pouvais-je leur donner ?
Rien de matériel, je n’avais plus rien.
Je décidai alors de leur donner ces paroles ;
Je ne sais pas s’ils furent réconfortés –
Pas même s’ils furent touchés –
Mais ce « joyeux Noël » que je leur donnai,
Ils me le rendirent avec un sourire lumineux.
Ils semblaient joyeux, vraiment joyeux !
Heureux, même.
Ce couple,
Et ce chien sagement assis,
C’était Jésus Christ couché dans la mangeoire,
C’était Jésus pauvre et transi de froid,
Dans cette mangeoire dont il semblerait
Qu’elle fût indigne d’un Sauveur,
Mais que Dieu choisit comme premier lit.
Ils étaient pauvres, et pourtant Dieu était là,
Au milieu d’eux.
Dieu était là, qui les aimait, qui les contemplait
De son regard. Et moi, son humble instrument,
Créature indigne d’exister, indigne de vivre,
J’accomplissais maladroitement son œuvre.

Une réflexion sur “À CE COUPLE DE LA RUE

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